LE PATRIMOINE RELIGIEUX DE L'EGLISE
LE PATRIMOINE RELIGIEUX DE L'EGLISE
Bâtie à flanc de coteau, l’église a un plan simple, rectangulaire et étroit. Elle a été très remaniée entre les XIIe et XIXe siècles. Le chevet, dessiné en arrondi en 1699, a été transformé en chevet plat encadré de gros contreforts au XVIIIe siècle, avec trois baies élancées.
Au début du XIXème siècle, elle est désaffectée et la paroisse est réunie à celle de Saint Médard.
En 1861, l'évêque accepte que Saint Jean soit rendue au culte comme chapelle de secours.
Le legs fait à la commune par les époux Genty en 1862 pour la réparation et l'agrandissement de l'édifice permet d'engager rapidement les travaux.
Le Conseil Municipal a également voté par une délibération du 02/08/1876 "une somme de mille francs pour restauration de la chapelle".
La sacristie y est accolée tardivement.
LE CAMPANILE
Jusqu'à la destruction de l'abbaye, l’église Saint-Jean ne possédait pas son propre clocher, il était commun avec celui de l’abbaye.
Un campanile surmont désormais l'édifice. Il a sans doute été installé au moment de la réparation de l'église à la fin du XIXème siècle.
La cloche actuelle au sommet du campanile porte le nom de la famille Gallot.
La partie ouest avec la façade semble avoir été entièrement été reconstruite avec des éléments anciens dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la nef semble avoir été amputée d'une ou deux travées et la façade reculée.
La façade comprend une porte en arc brisé surmontée des armoiries de l'abbaye et d'un oculus et intègre deux chapiteaux qui sont des remplois et peuvent dater du XIIème siècle ou sont de très bonnes copies.
La reproduction du blason de l'abbaye de Bonneval situé au-dessus de la porte, est marqué des armes de la famille de France, trois fleurs de lys, afin d’affirmer la fondation royale de l’abbaye. Elles sont associées à une crosse en dedans, symbole de l’abbesse, ornée de feuilles de houx.
Le blason a été retrouvé dans l'angle d'un bâtiment d'une ferme et il a été reproduit ici.
A l’intérieur, les voûtes sur croisées d’ogives s’inspirent du style gothique du XIIème siècle et se terminent par un chevet plat éclairé par un triple de baies étroites, dont celle du centre est beaucoup plus haute. Les chapiteaux ne portent que des feuillages sobres.
Des pierres tombales subsistent dans le pavement de la partie médiévale, sur lesquelles il et possible de déchiffrer quelques épitaphes en vieux français.
Ils sont au nombre de trois. Le maître autel est décoré en son centre par un ensemble d'arc, appelé arcature où est représenté un Agneau sur le livre aux sept sceaux (Apocalypse 5,9).
Le tabernacle est en bois. Subsiste également une table de communion qui délimite le sanctuaire.
Deux autels latéraux du XIXème siècle sont situés en fin de la première travée de nef.
Au bas de celui de gauche, une Annonciation est représentée en bas-relief ; la porte du tabernacle est ornée par deux oiseaux qui boivent dans une coupe. C’est l’évocation symbolique des colombes qui boivent le sang sacré du calice, thème eucharistique très fréquent dans l’art médiéval du Poitou. Une statue de la Vierge tenant devant elle l'Enfant Jésus les bras ouverts surmonte l'autel.
L’autel latéral sur la droite présente sur le devant le Baptême de Jésus par Jean le Baptiste. Une statue de Jean, accompagné d’un agneau se trouve au-dessus de l’autel.
De chaque côté de l'autel principal, les statues, à gauche d’un Saint Joseph et l’Enfant et à droite d’une Sainte Radegonde, sont adossées au mur oriental.
Sur le mur nord, se trouve une Sainte Madeleine avec le vase de parfum et un crâne. En face, sur le mur Sud, on trouve une statue de Saint Jérôme avec un crâne symbole d'un objet de pénitences et de fin dernière.
Près de la travée nord, se dressent à gauche un Sacré Cœur et à droite une Notre Dame de Lourdes et une Sainte Bernadette
Dans la nef, un Saint Antoine de Padoue, à gauche fait pendant à une Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à droite
Deux tableaux sont disposés dans la seconde travée de nef.
Au nord, le tableau représente un Jean le Baptiste, le titulaire de l’église et Sainte Jeanne.
Au sud, le tableau qui représente une Vierge à l’enfant a été coupé dans le bas et l'on voit plus qu’une petite partie d’un croissant de lune.
Il y a là un rappel de l’Apocalypse12,1 : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : c’est une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune sous ses pieds."
Dans la sacristie, un tableau représentant également Jean-Baptiste, est en mauvais état de conservation et mériterait une restauration
Un chemin de croix en lithographie polychrome orne les murs sud et nord de l'église.
Il s'agit d'estampes sur papier en taille douce ou aquarelle de Joseph Ritter Von Fürich, artiste peintre autrichien surnommé le théologien à la plume, principalement auteur de sujets religieux (nazaréens) et de peinture d'histoire.
Sur le mur mur nord, deux plaques de marbre, l'une rappelle les 20 enfants Saint Jeantais morts au cours de la guerre 1914 - 1918 et s'intitule "A nos morts glorieux", la seconde rend hommage aux 6 Saint Jeantais morts au cours de la deuxième guerre mondiale "Morts de la guerre 1939 - 1940"
Sources : Etude documentaire et historique - Atemporelle, Livret découverte - Adoptez votre patrimoine, L'église de Saint Jean - Association Parvis - Recueil d'anciennes délibérations, Mairie de Saint Jean de Thouars, Wikipédia.
Crédit photos @joel.mignet